#GCN2024 : L’activité physique au cœur de la Fondation ! | Épisode 1

Le 13 février dernier, nous avons eu le plaisir d’être reçus par le Dr Constance AMELON-PETIT et ses équipes au Pôle parasport santé de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches, pour découvrir un lieu unique en France dédié à l’accompagnement à la pratique d’une activité physique adaptée, pour des personnes qui vivent avec une paralysie cérébrale notamment.

Accompagnée de Marine MAHIEU, kinésithérapeute et Léo BARASSIN, Enseignant en Activité Physique Adaptée (EAPA) elle nous explique son parcours, son quotidien, ses motivations, et nous rappelle l’importance de la pratique d’une activité physique, encore plus pour les personnes qui vivent avec une paralysie cérébrale.

Bonjour Dr AMELON-PETIT, merci beaucoup de nous recevoir ici au Pôle parasport santé de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches ! Pour commencer, est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur vous, votre parcours et comment vous en êtes arrivée à prendre la tête de ce Pôle parasport santé ?

“J’ai commencé mon internat de médecine de physique et de réadaptation (MPR) à Paris, plutôt en pédiatrie, avec logiquement une forte orientation sur les enfants avec paralysie cérébrale (PC). Mon parcours m’a ensuite orienté vers les amputés, puis finalement vers la médecine du sport.

J’ai eu le déclic quand je suis revenue dans le monde de la MPR et notamment dans l’appareillage prothétique, car je me suis rendue compte que tous les parents me demandaient systématiquement (alors qu’à l’époque, j’évoluais auprès d’enfants amputés, donc des enfants qui ne sont pas trop limités fonctionnellement), des certificats de contre indication à la pratique sportive, alors qu’il n’y avait aucune raison !

Du coup, à l’époque où je travaillais à l’Institut Robert Merle d’Aubigné à Valenton, j’ai monté une consultation « appareillage sportif » pour montrer aux parents, aux côtés des EAPA, qu’il n’y avait aucune contre-indication à la pratique sportive, que les enfants pouvaient tout faire, à condition d’être bien accompagnés. Puis à Saint-Fargeau, on a monté le même type de consultation avec les EAPA, les ergothérapeutes et les kinésithérapeutes, sur une population d’enfants avec PC et lésions médullaires.

C’est là que je me suis rendue compte que la MPR n’était pas formée à la médecine du sport et que la médecine du sport, si on n’est pas MPR, ne connaît pas du tout le monde du handicap. En fait, il y a un fossé entre le monde du sport, le monde de la santé et le monde du handicap. Evidemment, ça commence à changer, les internes en MPR sont formés au parasport, la médecine du sport est sensibilisée au monde du handicap, le monde du sport commence à aller vers le monde de la santé… Mais aujourd’hui, il y a encore trop de personnes en situation de handicap qui ne vont pas jusqu’à la pratique parce qu’ils ont peur de se casser, parce qu’il n’y a pas l’appareillage qu’il faut, parce que le transport, c’est compliqué etc…

C’est ce genre de freins que le Pôle parasport santé de l’hôpital de Garches essaye de surmonter, avec notamment la présence de l’assistante sociale qui aide sur les aspects transports et financement, le côté appareillage avec les adaptations qui sont pensés par les équipes etc… Mais il y a encore un gros manque en France. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé, il y a plus de 2 ans, de prendre la tête du Pôle.

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